L’amnésie fut une recette en or pour le cinéma. Vous connaissez l’histoire : un individu, à la suite d’un choc quelconque (la guerre était tout indiquée !) perd brusquement la mémoire. Il oublie tout ce qui s’est passé avant le choc émotif. Il perd la mémoire des faits, il perd jusqu’au souvenir de son nom, de son lieu de naissance, des personnes qu’il a côtoyées pendant toute sa vie, etc. On le ramène sur les lieux qui l’ont vu vivre, devant les personnes qu’il a connus. Peine perdue. Sa mémoire reste rebelle. Elle est devenue un trou noir, absolu.
L’amnésique semble déboucher dans une nouvelle vie, complètement coupée de la précédente. Cette amnésie mise à part, l’individu est parfaitement normal, travaille, agit comme tout le monde. Il va même jusqu’à tout arranger pour que le souvenir de sa première femme soit légalement perdu. A moins retrouvailles en gros plan. Les jours ou les année passent . . . jusqu’au moment ou on assène à l’individu un nouveau « choc » émotif, qui remet tout en place et fait disparaître l’amnésie. C’est alors comme un rideau de plomb qui C’écarte, toute la vie passée réapparaît dans sa totalité.
Cela, c’est pour le cinéma. Cependant, ces cas existent, sous forme d’amnésies de types divers.