INTRODUCTION
ponctuation, ensemble des signes graphiques qui ont pour rôle de rendre compte à l'écrit à la fois de la syntaxe des énoncés (délimitations entre phrases et entre membres de phrases), des modalités énonciatives (interrogation, exclamation) et des phénomènes de prosodie (pauses, intonation et mélodie). La ponctuation est’ :
"Art de distinguer par des signes reçus les phrases entre elles, les sens partiels qui constituent ces phrases, et les différents degrés de subordination qui conviennent à chacun de ces sens."
L'invention de la ponctuation est attribuée à Aristophane de Byzance (v. 257-180 av. J.-C.) qui mit au point un système de trois points répartis sur la ligne d'écriture (en haut, au milieu et en bas) correspondant à trois niveaux de ponctuation (respectivement forte, moyenne, faible). Mais il fallut en réalité attendre le développement de l'imprimerie pour voir s'instaurer la codification régulière encore en vigueur de nos jours.
Le but de la ponctuation est d'assurer ou faciliter la compréhension d'un texte.
Certains signes indiquent la manière de dire le texte : l'interrogation, l'étonnement, la pause ...
Lorsque l'on change la ponctuation, on modifie parfois le sens de la phrase.
Les signes de ponctuation sont :
LE POINT .
Le point sert à délimiter les phrases et correspond à une pause forte
Il est toujours suivi par une majuscule.
On l'utilise également dans des abréviations où il remplace presque toujours une voyelle qui ne comprend pas la dernière lettre du mot. (ex : adj.)
Il s'emploie entre les différentes lettres d'un sigle. (ex : O.M.S.)
LE POINT D'INTERROGATION ET LE POINT D'EXCLAMATION
Le point d'interrogation et le point d'exclamation indiquent la fin d'une phrase et sont par conséquent suivis d'une majuscule. Ils marquent respectivement la modalité interrogative (Et alors ?) et la modalité exclamative d'une phrase (Allons-y !).
LE POINT D'INTERROGATION :?
Le point d'interrogation termine toute phrase interrogative. Lorsque l'interrogation est indirecte, le point d'interrogation est absent. Lorsque la phrase interrogative est suivie d'une incise, le point d'interrogation se place avant celle-ci.
LE POINT D'EXCLAMATION :!
Le point d'exclamation exprime un sentiment : la joie, la surprise, la tristesse, la douleur, la crainte, l'émerveillement, la colère, l'ordre mais aussi l'injure, la prière, l'acclamation, le cri. Il a valeur d'apostrophe. Il termine une phrase emphatique par exclamation ; il souligne une interjection et les phrases exclamatives.. Après le point d'exclamation, le mot qui suit s'écrit en minuscule. S'il a une valeur affective que n'ont pas les autres signes de ponctuation, son emploi est souvent facultatif et dépend avant tout de la volonté de l'auteur.
LES POINTS DE SUSPENSION …
Les points de suspension, toujours au nombre de trois, marquent une suspension, motivée par tout un ensemble de raisons possibles (interruption par un tiers, hésitation, inachèvement, ouverture sur une suite) et ils peuvent figurer à n'importe quel endroit de la phrase, y compris à la fin (À suivre... ; L'inutilité de cette démarche saute aux yeux...).
LES DEUX-POINTS :
Le deux-points peut introduire soit une citation ou un passage rapportant un dialogue, soit une énumération, des exemples ou un développement explicatif (Une bonne connaissance du domaine est exigée : elle constitue une base pour l'apprentissage.
LA VIRGULE,
La virgule peut jouer un rôle comparable à celui d'une conjonction de coordination. Elle sert alors à séparer des éléments ayant la même fonction. Dans une énumération, les deux derniers termes sont coordonnés par une conjonction et tous les autres par une virgule (« Aux temps où les cieux, le Soleil, la Lune, les astres, les planètes et la Terre apparurent... » [M. Eliade]).
Dans les cas où elle sépare des éléments n'ayant pas la même fonction syntaxique, elle sert de séparateur de groupes fonctionnels. Elle isole ainsi notamment :
– les compléments circonstanciels détachés (Le lendemain soir, il pleuvait. Plus tard, vers minuit, un orage éclata) ;
– les propositions subordonnées placées ou non en tête de phrase (Comme la pluie menaçait, ils se dépêchèrent de rentrer. Il les aurait prévenus à temps, si seulement il y avait pensé) ;
– les termes détachés, dans les constructions segmentées (L'ennui, c'est qu'il y a trop de monde) ;
– les relatives explicatives (Les enfants, qui étaient fatigués, allèrent se coucher) ;
– les incises (« C'est une bonne idée », dit-il).
LE POINT-VIRGULE ;
Le point-virgule correspond à une pause moins forte et ne sert pas à délimiter les phrases. Il peut séparer des propositions indépendantes ou juxtaposées (Nos amis sont venus ; nous nous sommes promenés dans le jardin). Le point-virgule ponctue les alinéas d'une énumération (Ordre du jour de la réunion : 1° Rappel des objectifs ; 2° Annonce des bénéfices ; 3° Énumérations des problèmes à résoudre).
LES GUILLEMETS «
Les guillemets marquent l'insertion d'un fragment de texte qui peut être :
– une citation (« Toute question sur la nature de l'Homme doit se résoudre par l'histoire », écrit J. de Maistre) ;
– un mot ou une expression que l'on veut mettre en valeur (Tout ce qui est parfait, « plein », harmonieux...) ou vis-à-vis duquel on veut marquer une distance (Cette politique « humanitaire » l'est-elle vraiment ?) ;
– un passage de discours direct (« Il n'en est pas question », dit-il) ;
– un mot, ou une expression, qui n'est pas utilisé pour désigner l'objet auquel il réfère habituellement, mais renvoie à lui-même (« Chien » est un mot de cinq lettres).
LES PARENTHÈSES( )
Les parenthèses servent à insérer dans une phrase un élément de longueur variable, qui peut être un mot, une expression ou une phrase entière : Ce problème (je ne voyais pas où était le problème) avait l'air de le préoccuper.
LES TIRETS-
Les tirets indiquent le changement d'interlocuteur dans un dialogue. Ils peuvent par ailleurs jouer un rôle comparable à celui des parenthèses en permettant l'insertion d'un élément dans une phrase.