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LE PETIT BISTRO des étudiants de l'université de BATNA
 
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 les genres literaires

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MessageSujet: les genres literaires   les genres literaires EmptyDim 30 Mar - 14:28

La Poésie
Je suis le caillou d’or et de feu que Dieu jette,
Comme avec une fronde, au front noir de la nuit.
Je suis ce qui renaît quand un monde est détruit,
Ô nations ! je suis la poésie ardente.
(Victor Hugo, Les Châtiments)




On ne peut traiter la poésie de la même façon que l’on doit aborder les autres genres littéraires. En effet, elle constitue un monde à part, car elle s’autosuffit. C’est-à-dire que contrairement à la prose qui sert à véhiculer de l’information, à écrire des romans, des tragédies, et caetera, la poésie n’a d’autre but qu’elle-même. À ce propos, j’aimerais citer Baudelaire :

La poésie, pour peu qu’on veuille descendre en soi-même, interroger son âme, rappeler ses souvenirs d’enthousiasme, n’a pas d’autre but qu’elle-même, elle ne peut pas en avoir d’autre, et aucun poème, que celui qui aura été écrit uniquement pour le plaisir d’écrire un poème (...). La poésie ne peut pas, sous peine de mort ou de défaillance, s’assimiler à la science ou à la morale ; elle n’a pas la Vérité pour objet, elle n’a qu’elle-même.

D’abord, la poésie est « l’art de combiner les sonorités, les rythmes, les mots d’une langue pour évoquer des images, suggérer des sensations, des émotions » ( Le Petit Larousse illustré, 1992). La langue devient son matériau, les termes y sont scrupuleusement choisis, et chaque détail a été pensé. En fait, elle constitue une œuvre d’art, et on pourrait aisément la comparer au David de Michel-Ange, en guise d’exemple. Ainsi, si je changeais les mots d’un sonnet comme si je m’attaquais au marbre d’une sculpture, je briserais l’œuvre. Voilà pourquoi, le matériau s’y lie indissociablement. Par conséquent, elle ne se traduit pas, parce qu’on ne parviendra jamais à recréer le même rythme, les mêmes sonorités, les mêmes rimes. En outre, cela explique peut-être pourquoi on considère un poète comme un « écrivain » et un prosateur, un « écrivant ». Effectivement, si nous poursuivons dans le même ordre d’idées, le poète, de son utilisation de la langue, est davantage perçu comme un artiste qu’un prosateur, puisque pour ce dernier, elle ne représente qu’un moyen de faire passer son message.

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MessageSujet: Re: les genres literaires   les genres literaires EmptyDim 30 Mar - 14:30

Le roman
" Le roman n’a plus de cadre, il a envahi et
dépossédé tous les autres genres. Comme la
science, il est maître du monde... "
(Émile Zola, Le Naturalisme au théâtre, 1881)


De tous les genres littéraires abordés dans ce travail, le roman est le plus moderne. D’après ce qu’on a pu observer, il réunit la narration, les dialogues et les descriptions, trois caractéristiques qui le distinguent. En les considérant, on peut affirmer que son ancêtre phylogénétique demeure l’épopée, car elle comporte également une narration descriptive renfermant des dialogues. Ces deux genres partagent en outre l’étendue du propos et sa durée. De la tragédie, le roman garde surtout l’étendue du propos et sa durée. De la tragédie, le roman a surtout emprunté l’introspection et le regard lucide porté sur les mobiles de l’action.

Toutefois, le roman constitue un genre décadent en regard de l’épopée. En effet, la conscience du héros épique se rallie à un esprit collectif et ses valeurs sont transparentes, ce qui signifie qu’il connaît ses raisons de vivre. Au contraire, le héros de roman se retrouve avec un moi individuel, il cherche ses valeurs et doit lui-même trouver un sens à sa vie (Voir Le héros). Dans sa théorie sur le roman, Georges Luckacs soutient que le héros romanesque recherche des valeurs absolues dans un monde où elles sont dégradées. Don Quichotte de la Manche de Cervantès ou Le Père Goriot de Balzac restent les meilleurs exemples de cette situation. Il est donc un héros de la désillusion, ce qui explique peut-être le nombre effarant de suicides dans la littérature comme dans le monde réel. À ce propos, sur un total de 2 474 personnages, on dénombre 21 suicides dans l’œuvre de Balzac. En d’autres mots, cela équivaut à 849 suicidés sur une population de 100 000 personnes. Voilà des chiffres qui font frémir...

Ensuite, le héros romantique se démarque de héros du conte par un trait essentiel. Alors que le héros de conte accomplit un voyage phénoménologique à caractère initialique dans lequel les êtres évoluent à son contact, le héros problématique romanesque réalise un voyage à l’intérieur de lui-même dans lequel il évolue au contact des êtres et des choses (ce qu’on nomme le moi kaléidoscopique).

Finalement, le fourmillement de personnages au sein du roman donne l’impression de société. Les décors et les lieux relèvent de l’univers du lecteur, renforçant ainsi la réalité des personnages et rendant aussi vraisemblable le fait de pouvoir les croiser fortuitement lors de nos déplacements urbains. Ainsi, si je suis sur le boulevard Saint-Honoré à Paris, je ravive mes souvenirs de lecture et m’imagine que Restignac en a déjà foulé la chaussée d’un pas conquérant.

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MessageSujet: Re: les genres literaires   les genres literaires EmptyDim 30 Mar - 14:32

Le conte


Le conte existe depuis sûrement aussi longtemps que la pensée imaginaire de l’homme. Ainsi, bien avant que l’Homo sapiens ne sache lire et écrire, le conte se transmettait-il par la parole. Ses origines se rattachent donc d’abord à l’orature avant qu’on ne le retrouve dans la littérature, écrit dans des livres de contes pour enfants. De ce fait, je ne considère donc pas nécessaire de vous relater, en exemple, un quelconque récit de conte que vous avez déjà lu et entendu tant de fois comme celui de Cendrillon ou de Blanche-Neige.

Nous savons tous bien ce que c’est qu’un conte, alors que peut-on dire de plus que : « c'est une histoire qui commence par, il était une fois, et qui se termine par, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants »? Eh bien une multitude de choses. Tout d’abord, nous pouvons comparer ce genre de récit merveilleux à la légende qui, comme lui, fut en premier lieu un récit oral avant d’être écrit. Contrairement à la légende, le conte échappe à toute temporalité et à toute localisation. C’est-à-dire que nous ne pouvons pas situer un conte dans une époque ni à une date précise et que nous ne pouvons pas non plus dire où l’histoire s’est déroulée et à quel endroit spécifiquement.

De plus, par opposition à la légende qui est un récit de croyance, le conte, lui, n’a comme seul but que le divertissement. Il répond à un besoin d’évasion et de détente. Nous savons bien que l’histoire qui nous est contée est fausse, que les personnages sortent de l’imaginaire de l’auteur et que les événements décrits n’ont jamais existés. Le conte est en quelque sorte une menterie autorisée. Nous aimons à nous laisser bercer par la beauté de l’irréel et la quiétude d’un univers qui n’existe pas. Comme celui-ci est avant tout destiné à nous plaire, on y retrouve une forte préoccupation esthétique.

C’est pourquoi les auteurs de conte usent de l’art de la beauté dans leurs histoires. Par conséquent, nous retrouvons des personnages ou plutôt des types de caractères physiquement parfaits ; des princesses d’une beauté toujours exceptionnelle et des princes beaux comme des dieux. On dit de ces personnages qu’ils sont plutôt des caractères, car ils n’ont aucune profondeur psychologique, les demoiselles sont gentilles et douces et les messieurs sont braves et n’ont peur de rien. Dans le conte, on n’a pas besoin d’approfondir la psychologie des personnages, car son intérêt est centré sur l’action avant tout et sur le merveilleux. Ainsi, il y a les bons qui gagnent et les méchants qui perdent toujours

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