La violence est un terme général employé pour décrire un comportement agressif, non amical, non pacifiste, autrement dit une contrainte imposée à autrui, qui provoque la douleur, la peine.
Légitimation et points de vue éthiques
L'usage de la force peut être légitimé. Historiquement il l'a souvent été. La légitime défense est invoquée, quand une victime de violences se défend par la force, lorsqu'un groupe humain (ethnique, social ou religieux) est appelé à défendre ses droits ou ses convictions au nom d'une idéologie ou d'une foi, ou encore quand une armée en guerre provoque des morts violentes sous la responsabilité d'un État, dans le cadre des traités internationaux de guerre.
L'usage de la force peut ne pas être légitimé: on parle alors de "violence gratuite", qui est un acte motivé par des causes psychiques internes au belligérant. Ces causes psychiques internes sont juridiquement recevables pour une éventuelle grâce; auquel cas un traitement psychiatrique du violent devient nécessaire. Non légitimée encore quand l'acteur de la violence agit sciemment avec préméditation afin de commettre un délit : vol, kidnapping; auquel cas un traitement juridique et social du violent devient nécessaire.
Les motivations de la violence sont l'objet de vifs débats dans les champs scientifique, juridique, philosophique et politique. Dans l'approche de beaucoup de praticiens de la psychologie, de l'aide sociale ou du droit (côté défense), la plupart des personnes adoptant des comportements de prédation et/ou de violence relèvent de la sociopathie ou d'une problématique sociale et/ou économique. D'autres approches, notamment en éthologie appliquée à l'espèce humaine, et certains chercheurs (dont Konrad Lorenz, ainsi que beaucoup de behavioristes) estiment que les personnes adoptant des comportements de prédation et/ou de violence ne le font pas forcément par manque de ressources, d'éducation, d'émotion ou d'empathie (les séducteurs et les manipulateurs n'en manquent souvent pas, soulignent-ils) mais par choix narcissique, en vertu du principe du plus grand plaisir et/ou de la plus grande facilité/rentabilité. Les points de vue les plus extrêmes (qui ressurgissent régulièrement malgré la réprobation de la communauté scientifique) vont jusqu'à affirmer que ces comportements seraient génétiquement inscrits et héréditaires. D'autres spécialistes de l'éthologie humaine, tels Boris Cyrulnik et les cognitivistes, nuancent ces points de vue et récusent tout héritage génétique de la violence.
Toutes les religions sont orientées vers le maintien de la paix interne, de la concorde dans la communauté, vers la prévention de la violence. On se tourne vers les pretres lorsque la violence menace, soit sur le plan interne - la discorde civile - soit externe - l'aggression ou la menace extérieure. Pour apaiser le « courroux de la divinité », la réponse sera la mise en oeuvre d'une violence rituelle - le sacrifice, humain ou animal - ou le recours à la guerre extérieure. Dans les deux cas, le recours à la violence fonctionne comme moyen de se protéger de la violence qui peut détruire la communauté, il est défensif. René Girard a montré que l'évolution religieuse conduisant vers les grandes religions à caractère universel se manifeste par une évolution des rites sacrificiels qui de viennent de plus en plus symboliques, sans disparaitre. Le christianisme lui-même dans ses textes originels n'abolit pas le sacrifice pour contenir et différer la violence, mais il préconise le « sacrifice de soi » comme alternative au sacrifice de l'autre.