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| un célèbre écrivain Algérien | |
| | Auteur | Message |
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salsabil
Nombre de messages : 96 Age : 39 Localisation : batna Emploi/loisirs : étudiante Date d'inscription : 31/03/2008
| Sujet: un célèbre écrivain Algérien Jeu 10 Avr - 17:56 | |
| Mouloud Feraoun est un écrivain kabyle algérien d'expression française né le 8 mars 1913 à Tizi Hibel en haute Kabylie (Algérie) et victime à Alger le 15 mars 1962, avec cinq de ses collègues inspecteurs de l'Education Nationale, de l'assassinat de Château Royal attribué à l'OAS.
Étudiant à l'École normale d'Alger, il enseigne durant plusieurs années avant d'être nommé inspecteur des centres sociaux. Feraoun commence à écrire en 1934 son premier roman, Le fils du pauvre. L'ouvrage, salué par la critique obtient le Grand prix de la ville d'Alger. L'écrivain est abattu le 15 mars 1962 à Alger1, à quatre jours seulement du cessez-le-feu, lors de l'assassinat de Château Royal.
Le fils du pauvre de Mouloud Feraoun
Dans cet ouvrage, tel un livre ouvert, Mouloud projette sa propre vie sur Fouroulou Menrad et nous parle de sa famille au complet, où chacun a sa place. Les aïeux sont respectés, les petits sont éduqués, les forts sont craints et les faibles protégés. Il y a quelques jalousies et moqueries comme dans toutes les communautés d'ailleurs mais Fouroulou demeure le petit préféré de tous.
Les habitants de ce bled Kabyle vivent à la limite de la misère. Ils se battent de tout le coeur pour que la joie ne quitte leur foyer. Le père est le pilier, et il se tue à la tâche pour nourrir les siens et pour préserver l'équilibre précaire des finances. A vrai dire, tout est potentiellement bon pour le troc et peut donc contribuer à remplir les estomacs. La mère, les tantes et les soeurs travaillent dur aussi aux champs, au tissage et à la poterie. Elles adoucissent les jours par leurs rires, leurs caresses et leurs chansons et la perte de ses tantes fut un moment douloureux pour le jeune Fouroulou.
Il se découvre un appétit certain pour l'école, sa fierté est de contenter son père car malgré lui, il culpabilise de le laisser seul pour les travaux pénibles. En fait, il excelle dans les études sans en avoir le choix. La fin du livre nous apparaît comme un commencement... à suivre. Un livre court qui se lit bien. Un style précis, fluide et familier. Le fils du pauvre, contrairement au titre, est un ouvrage riche. Riche de détails sur l'environnement, sur le caractère des personnages.
L'auteur explique à merveille les murs et les oliviers si bien qu'on se retrouve sans difficulté au creux des ruelles, vêtus d'une gandoura, on entre dans les maisons et partageons le quotidien, les labeurs et les pleurs | |
| | | salsabil
Nombre de messages : 96 Age : 39 Localisation : batna Emploi/loisirs : étudiante Date d'inscription : 31/03/2008
| Sujet: Re: un célèbre écrivain Algérien Jeu 24 Avr - 20:16 | |
| Malek Haddad Né à Constantine en 1927. Instituteur.Il écrit dans "Alger Républicain" et "Liberté". Ces articles sont fortement emprunt de stalinisme. Etudes de droit à Aix en Provence qu'il abandonne en 1954. Il rencontre Kateb Yacine avec lequel il collabore. Il travaille à la radiodiffusion française et écrit des romans entre 1958 et 1961. Après 1962 il s'installe à Constantine. Dirige la page culturelle d'"An-Nasr" (quotidien de Constantine) de 1965 à 1968. Directeur de la Culture au Ministère de l'Information et de la Culture à Alger de 1968 à 1972. En 1974, il est nommé secrétaire de la Nouvelle Union des écrivains algériens. Mort en 1978 à Alger
L’œuvre de Malek haddad
Le malheur en danger (poésie, 1956) ; La dernière impression (roman, 1958) ; Je t’offrirai une gazelle (roman, 1959) ; L’élève et la leçon (roman, 1960) ; Le quai aux fleurs ne répond plus (roman, 1961) ; Ecoute et je t’appelle (poésie, 1961),
"Je suis le point final d'un roman qui commence Non pas oublions tout non pas niveau zéro Je garde dans mes yeux intacte ma romance Et puis sans rien nier je repars à nouveau Je suis le point final d'un roman qui commence (...) De mes deux Sahara je ferai des chansons Je garde dans mes yeux intacte ma romance Je suis en vérité l'élève et la leçon (...) Oh mon Dieu cette nuit tant de nuit dans mes yeux Maman se dit Ya Ma et moi je dis ma mère J'ai perdu mon burnous mon fusil mon stylo" Malek Haddad, Le Malheur en danger (poèmes | |
| | | adilla
Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: kateb yacine Dim 27 Avr - 10:56 | |
| Biographie Kateb Yacine est né vraisemblablement le 2 août 1929 (mais peut-être le 6 août) à Constantine mais se trouve inscrit à Condé Smendou, aujourd'hui Zirout Youcef. Il est issu d'une famille maraboutique berbère chaouis lettrée de l'est algérien (Nadhor), appelée Kheltiya (ou Keblout), qui a été arabisée puis éparpillée sous la période coloniale. Son grand-père maternel est bach adel, juge suppléant du cadi, à Condé Smendou (Zirout Youcef), son père avocat, et la famille le suit dans ses successives mutations. Le jeune Kateb (nom qui signifie « écrivain ») entre en 1934 à l'école coranique de Sedrata, en 1935 à l'école française à Lafayette (Bougaa en basse Kabylie, actuelle wilaya de Sétif) où sa famille s'est installée, puis en 1941, comme interne, au collège colonial de Sétif, Albertini puis Kerouani après l'indépendance.
Kateb Yacine se trouve en classe de troisième quand éclatent les manifestations du 8 mai 1945 auxquelles il participe et qui s'achèvent sur le massacre de milliers d'algériens par la police et l'armée françaises. Trois jours plus tard il est arrêté et détenu durant deux mois. Il est définitivement acquis à la cause nationale tandis qu'il voit sa mère « devenir folle ». Exclu du lycée, traversant une période d'abattement, plongé dans Baudelaire et Lautréamont, son père l'envoie au lycée de Bône (Annaba). Il y rencontre "Nedjma" (l'étoile), "cousine déjà mariée", avec qui il vit "peut-être huit mois", confiera-t-il et y publie en 1946 son premier recueil de poèmes. Déjà il se politise et commence à faire des conférences sous l'égide du PPA, le grand parti nationaliste, de masse, de l'époque. En 1947 Kateb arrive à Paris, « dans la gueule du loup » et prononce en mai, à la Salle des Sociétés savantes, une conférence sur l'Emir Abdelkader, adhère au Parti communiste algérien. Au cours d'un deuxième voyage en France il publie l'année suivante Nedjma ou le Poème ou le Couteau (« embryon de ce qui allait suivre ») dans la revue Le Mercure de France. Journaliste au quotidien Alger républicain entre 1949 et 1951, son premier grand reportage a lieu en Arabie saoudite et au Soudan (Khartoum). À son retour il publie notamment, sous le pseudonyme de Saïd Lamri, un article dénonçant l'« escroquerie » au lieu saint de La Mecque.
Après la mort en 1950 de son père Kateb Yacine est en 1952 docker à Alger. Puis il s'installe à Paris jusqu'en 1959, où il travaille avec Malek Haddad, se lie avec M'hamed Issiakhem et, en 1954, s'entretient longuement avec Bertold Brecht. En 1954 la revue Esprit publie « Le cadavre encerclé » qui est mis en scène par Jean-Marie Serreau mais interdit en France. Nedjma paraît en 1956 (et Kateb se souviendra "de la réflexion d'un lecteur : C'est trop compliqué, ça. En Algérie vous avez de si jolis moutons, pourquoi vous ne parlez pas de moutons ?). Durant la guerre de libération, Kateb Yacine, harcelé par la Direction de la surveillance du territoire, connaît une longue errance, invité comme écrivain ou subsistant à l'aide d'éventuels petits métiers, en France, Belgique, Allemagne, Italie, Yougoslavie et Union soviétique.
En 1962, après un séjour au Caire, Kateb Yacine est de retour en Algérie peu après les fêtes de l'Indépendance, reprend sa collaboration à Alger républicain, mais effectue entre 1963 et 1967 de nombreux séjours à Moscou, en Allemagne et en France tandis que La femme sauvage, qu'il écrit entre 1954 et 1959, est représentée à Paris en 1963, "Les Ancêtres redoublent de férocité" en 1967, "La Poudre d'intelligence" en 1968 (en arabe dialectal à Alger en 1969). Il publie en 1964 dans "Alger républicain" six textes sur "Nos frères les Indiens" et raconte dans "Jeune Afrique" sa rencontre avec Jean-Paul Sartre, tandis que sa mère est internée à l'hôpital psychiatrique de Blida (« La Rose de Blida », dans Révolution Africaine, juillet 1965). En 1967 il part au Viêt Nam, abandonne complètement la forme romanesque et écrit L'homme aux sandales de caoutchouc, pièce publiée, représentée et traduite en arabe en 1970.
Mur d'une rue d'Alger, affiche de M'hamed Issiakhem pour un spectacle de Kateb Yacine, 1978La même année, s'établissant plus durablement en Algérie et se refusant à écrire en français, Kateb commence, « grand tournant », à travailler à l'élaboration d'un théâtre populaire, épique et satirique, joué en arabe dialectal. Débutant avec la troupe du Théâtre de la Mer de Bab El-Oued en 1971, prise en charge par le ministère du Travail et des Affaires sociales, Kateb parcourt avec elle pendant cinq ans toute l'Algérie devant un public d'ouvriers, de paysans et d'étudiants. Ses principaux spectacles ont pour titres Mohamed prends ta valise (1971), La Voix des femmes (1972), La Guerre de deux mille ans (1974) (où reapparaît l'héroïne ancestrale Kahena) (1974), Le Roi de l'Ouest (1975) [contre Hassan II], "Palestine trahie" (1977). Entre 1972 et 1975 Kateb accompagne les tournées de Mohamed prends ta valise et de La Guerre de deux mille ans en France et en RDA. Il se trouve « exilé » en 1978 par le pouvoir algérien à Sidi-Bel-Abbès pour diriger le théâtre régional de la ville. Interdit d'antenne à la télévision, il donne ses pièces dans les établissements scolaires ou les entreprises. Ses évocations de la souche berbère et de la langue tamazirt, ses positions libertaires, notamment en faveur de l'égalité de la femme et de l'homme, contre le retour au port du voile, lui valent de nombreuses critiques.
En 1986 Kateb Yacine livre un extrait d'une pièce sur Nelson Mandela, et reçoit en 1987 en France le Grand prix national des Lettres. En 1988 le festival d'Avignon crée Le Bourgeois sans culotte ou le spectre du parc Monceau écrit à la demande du Centre culturel d'Arras pour le bicentenaire de la Révolution française (sur Robespierre). Il s'installe à Vercheny (Drôme) et fait un voyage aux États-Unis mais continue à faire de fréquents séjours en Algérie. Sa mort laisse inachevée une œuvre sur les émeutes algériennes d'octobre 1988. En 2003 son œuvre est inscrite au programme de la Comédie-Française.
Instruit dans la langue du colonisateur, Kateb Yacine considérait la langue française comme le « butin de guerre » des Algériens. « La francophonie est une machine politique néocoloniale, qui ne fait que perpétuer notre aliénation, mais l'usage de la langue française ne signifie pas qu'on soit l'agent d'une puissance étrangère, et j'écris en français pour dire aux français que je ne suis pas français », déclarait-il en 1966. Devenu trilingue, Kateb Yacine a également écrit et supervisé la traduction de ses textes en berbère. Son œuvre traduit la quête d'identité d'un pays aux multiples cultures et les aspirations d'un peuple.
Kateb Yacine est le père de Nadia, Hans et Amazigh Kateb, chanteur du groupe Gnawa Diffusion. | |
| | | papinate Débutante
Nombre de messages : 62 Date d'inscription : 26/02/2008
| Sujet: Mohamed Dib Jeu 8 Mai - 17:04 | |
| Biographie de l'auteur:
Mohammed Dib naquît le 21 juillet 1920 à Tlemcen dans une famille bourgeoise en partie ruinée. Il commence ses études à Tlemcen, sans fréquenter l'école coranique, et les poursuit à Oujda au Maroc. Après la mort de son père en 1931, il commence autour de 1934 à écrire des poèmes mais également à peindre. Sa rencontre avec un instituteur français, Roger Bellissant (qui deviendra son beau-père) le conforte dans la voie de l'écriture. De 1938 à 1940 Mohammed Dib devient instituteur, enseignant à Zoudj Bghel, près de la frontière marocaine. Comptable à Oujda,l'année suivante, au service des Subsistances de l'Armée, il est en 1942 requis au Service civil du Génie puis, en 1943 et 1944 interprète franco-anglais auprès des armées alliées à Alger.
De retour à Tlemcen en 1945 Mohammed Dib est jusqu'en 1947 dessinateur de maquettes de tapis, réalisés et vendus sous son contrôle. Il publie en 1946 un premier poème dans la revue “Les Lettres”, publiée à Genève, sous le nom de Diabi. Invité en 1948 aux rencontres de Sidi Madani, près de Blida, organisées par les Mouvements de Jeunesse et d'Éducation populaire, il y fait la connaissance d'Albert Camus, Jean Cayrol, Louis Guilloux, Jean Sénac, Brice Parain. Il est ensuite syndicaliste agricole et effectue un premier voyage en France. De 1950 à 1952 Mohammed Dib travaille, en même temps que Kateb Yacine, au journal progressiste “Alger républicain”. Il y publie des reportages, des textes engagés et des chroniques sur le théâtre en arabe parlé. Il écrit également dans “Liberté”, journal du Parti communiste algérien. En 1951 il se marie avec Colette Bellissant, dont il aura quatre enfants. Mohammed Dib lit à cette époque les classiques français, les écrivains américains, les romanciers soviétiques et italiens.
Après avoir quitté en 1952 “Alger républicain”, Mohammed Dib séjourne à nouveau en France alors que paraît aux Éditions du Seuil La Grande Maison, premier volet de sa trilogie Algérie, inspirée par sa ville natale, qui décrit l'atmosphère de l'Algérie rurale. Dans une “écriture de constat”, “réaliste”, il y témoigne tel un “écrivain public”, à partir de faits authentiques, de la misère des villes et des campagnes, des grèves des ouvriers agricoles, des revendications nationalistes naissantes. La presse coloniale critique le roman, ainsi que des membres du Parti communiste algérien qui auraient souhaité y rencontrer un “héros positif”, Aragon le défend. Les deux autres volets de la trilogie, L'Incendie et Le Métier à tisser, paraissent en 1954, l'année même du déclenchement de la guerre de libération, et en 1957. Durant cette période Mohammed Dib est, jusqu'en 1959, employé dans la correspondance et la comptabilité commerciale.
Tandis qu'il aborde plus explicitement la guerre d'indépendance dans Un Été africain, Mohammed Dib est expulsé d'Algérie par la police coloniale en raison de ses activités militantes. André Malraux, Albert Camus, Jean Cayrol interviennent pour qu'il puisse s'installer en France. Il s'établit alors à Mougins, dans les Alpes-Maritimes, chez ses beaux-parents, effectuant des voyages dans les pays de l'Est. En 1962 Qui se souvient de la mer manifeste une bifurcation de son écriture vers l'onirisme, le fantastique et l'allégorique.
En 1964 Mohammed Dib s'installe dans la région parisienne, à Meudon, puis en 1967 à La Celle-Saint-Cloud, près de Versailles. Dans Cours sur la rive sauvage et La Danse du roi publiés en 1964 et en 1968, il poursuit une quête plus introspective autour des thèmes de la condition humaine, de la féminité et de la mort. En 1970 Mohammed Dib souhaite s'engager dans une nouvelle trilogie “sur l'Algérie d'aujourd'hui”, dont Dieu en Barbarie et Le Maître de chasse (1973) constituent les deux premiers volets.
Mohammed Dib enseigne en 1974 (ou 1976-1977) à l'Université de Californie à Los Angeles, qui lui inspirera son roman en vers « L.A. Trip » (2003). À partir de 1975 il se rend plusieurs fois en Finlande où il collabore, avec Guillevic, à des traductions d'écrivains finlandais. Ces séjours lui inspirent sa « trilogie nordique », publiée à partir de 1989 : Neiges de marbre, Le Sommeil d'Ève et L'Infante maure. Mohammed Dib participe à un jury littéraire, en 1976, dans l'Oklahoma. Parallèlement à son travail de romancier, ses recueils de poèmes, Omneros en 1975, Feu beau feu en 1979, sont des célébrations de l'amour et de l'érotisme. Sa pièce de théâtre Mille hourras pour une gueuse, présentée à Avignon en 1977 et publiée en 1980, met en scène les personnages de La Danse du roi. De 1982 à 1984 (ou de 1983 à 1986) Mohammed Dib est “professeur associé” au Centre international d'Études francophones de la Sorbonne. Dans ses derniers livres, Simorgh, puis Laëzza, terminé quelques jours avant sa mort, il revient, sous la forme d'un puzzle littéraire, sur ses souvenirs de jeunesse. Il meurt le 2 mai 2003 à l'âge de 82 ans, près de Paris.
Mohammed Dib a reçu de nombreux Prix, notamment le Prix Fénéon en 1952, le prix de l'Union des Écrivains Algériens en 1966, le prix de l'Académie de poésie en 1971, le prix de l'Association des Écrivains de langue française en 1978, le Grand Prix de la Francophonie de l'Académie française en 1994, attribué pour la première fois à un écrivain maghrébin. Il a obtenu en 1998 le Prix Mallarmé pour son recueil de poèmes L'enfant-jazz. En 2003 de nombreuses rumeurs faisaient état de la possibilité de l'attribution à Mohammed Dib du Prix Nobel de littérature. | |
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