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 aristote

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TISSA19




Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 03/03/2008

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MessageSujet: aristote   aristote EmptyDim 13 Avr - 16:15

ARISTOTE
(384-322 av. J.-C.)





Aristote est né en 384 av. J.-C., en Macédoine (nord de la Grèce), à Stagire, d'où son surnom: le Stagirite. Il perdit très tôt son père, Nicomaque, qui était médecin de Philippe, roi de Macédoine, et qui écrivit sans doute plusieurs livres de médecine. A 17 ans, Aristote vint à Athènes et suivit les cours de Platon à l'Académie pendant vingt ans; mais selon l'adage célèbre, il était ami de Platon, certes, mais plus encore de la vérité: il se montrera très critique vis-à-vis du fondateur de l'Académie. En 343, Philippe II de Macédoine le choisit comme précepteur de son fils, le futur Alexandre le Grand.
Par la suite, vers 335-336, Aristote fonde à Athènes sa propre école, appelée le Lycée ou Peripatos (promenade, conversation philosophique en se promenant), d'où le nom donné à ses disciples, les Péripatéticiens.

Il exerce treize ans son enseignement à Athènes. A la mort d'Alexandre (323 av. J.-C.) Aristote devient suspect et, accusé d'impiété (comme Socrate...), il doit quitter Athènes et s'exiler. Il mourra en 322 av. J.-C., à 62 ans.

Nous ne possédons plus d'Aristote que des traités destinés à l'enseignement, traités correspondant à un enseignement difficile. Mentionnons essentiellement parmi ces œuvres, la Physique, la Métaphysique, l'Organon ( une ouvrage qui se compose de plusieurs traités différents : le Traité des catégories , le Traité de l'interprétation , les Analytiques , les Topiques , et les Réfutations sophistiques ) la Logique, la Politique, L'Ethique à Nicomaque, la Rhétorique, la Poétique.



Racines et apports


1. Les racines

* Aristote a emprunté à Socrate et à Platon l'idée que la connaissance doit être la recherche du nécessaire et de l'universel, qu'elle doit dépasser la sphère de l'opinion changeante et incertaine. Mais Aristote va affirmer son indépendance intellectuelle par rapport aux thèses maîtresses de Platon (telle la théorie des Idées).



* Le projet d'Aristote apparaît, d'autre part, comme un essai de totalisation du savoir de l'époque: pour édifier ses traités, le philosophe a puisé dans toutes les connaissances du temps, cosmologie, biologie, médecine, etc. L'approche concrète de la biologie et de la médecine l'a influencé tout particulièrement.



2 - Les apports conceptuels


Aristote remet en cause la théorie des Essences ou Idées de son maître, Platon, lui substituant la doctrine de la substance et de l'Etre. Bien qu'il n'ait pas inventé ce terme, il est le père de la métaphysique. Ses travaux s'appuient sur les concepts fondamentaux suivants:
* Le concept d'acte, fait d'exister comme être pleinement réalisé et achevé (ex.: L'adulte est en acte);

* La puissance, conçue comme virtualité et simple possibilité;

* La forme: ce qui, dans l'objet, est intelligible et lui confère telle essence; la forme n'est pas soumise au devenir, c'est un principe métaphysique (ex.: I'âme est la forme du corps);

* La matière, conçue comme potentialité pure que la forme actualisera. La matière et la forme se rapportent l'une à l'autre (ex.: le bois, matière de la statue d'Hermès);

* La substance: la substance désigne la réalité sans laquelle les autres ne peuvent être. La substance est la catégorie première, l'être qui se suffit à lui-même, le sujet ultime, celui qui n'est plus affirmé d'aucun autre;

* L'accident: ce qui ne fait pas partie de l'essence d'une chose et n'appartient pas à sa définition; Sur la relation conceptuelle entre accident et essence, cf J. Greisch, Etre et Langage I, p. 336-337

* Le divin (théion), conçu comme vivant éternel et parfait, transcendant le monde, acte pur.

* Les vertus morales
C'est l'analyse de la praxis proprement humaine («L'homme n'est, dit Aristote, ni une bête ni un dieu») qui est le fil conducteur de l'éthique aristotélicienne. Soucieux de rendre à la morale le sens des situations concrètes et des conditions diverses de la vie humaine, Aristote analyse dans l'Éthique à Nicomaque, les multiples affections, dispositions, caractères et habitudes sur fond de quoi viennent prendre sens les différentes vertus, tant intellectuelles que morales. Chacune des vertus est une excellence consistant dans la «médiété», c'est-à-dire la juste mesure entre un excès et un défaut. Celle d'entre elles qui donne le ton et la mesure à toutes les autres dans les circonstances concrètes de la vie, c'est la sagesse pratique de l'homme raisonnable: la phronèsis, ou prudence (du latin prudentia). Conformément à cette sagesse concrète, l'action humaine atteint à la perfection qui lui est propre (son entéléchie): elle devient l'activité humaine par excellence, celle dans laquelle l'homme épanouit ses diverses potentialités. L'actualisation équilibrée de ses facultés se voit couronnée par le plaisir qui vient s'ajouter comme par surcroît à l'activité parfaitement accomplie. Celle-ci peut, chez certains, être portée à son comble dans la vie contemplative, lorsque le sage donne figure humaine à «la pensée de la pensée». Cette éthique de la juste mesure n'est pas une morale de la médiocrité. Elle affirme que le bonheur est l'équilibre harmonieux et humainement accessible de toutes les fonctions de l'âme et du corps, au sein d'une cité juste et dans des circonstances où puissent régner liberté, bien-être et amitié. Cf. Encyclopédia Hachette Multimedia 99



Apports "disciplinaires"


* Aristote est l'instaurateur de l'ontologie
* Il est est le premier praticien et théoricien de la logique.

* Dans le péri hermeneias, il apparaît comme le théoricien de la sémantique.

* Il est par ailleurs le premier philosophe à "établir à côté de sa philosophie une conception de sa position personnelle dans l'histoire" (Jaeger), et donc le premier à faire de "l'histoire de la philosophie". Il interprète, téléologiquement, la succession des systèmes philosophes en fonction de sa conception de l'effort accompli pour expliquer la réalité à l'aide du concept de causalité, qu'il élabore dans sa théorie des quatre causes. cf J. Greisch, Etre et Langage I, p. 320ss
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