instruments de musique

Carillon
instrument constitué par un ensemble de cloches tubulaires accordées chromatiquement, et disposées sur un chevalet par ordre progressif de grandeur. Un des instruments européens les plus imposants et les plus lourds, le carillon apparut en Europe du Nord au XIIIe siècle et était à l'origine un ensemble de cloches accordées dans une tour d'église. Plusieurs mécanismes furent conçus plus tard pour sonner ces cloches, soit au moyen de cordes, de fils métalliques, ou de leviers reliés aux cloches et, souvent, actionnés par un clavier que le musicien frappait de ses poings, soit mécaniquement, en utilisant un cylindre en rotation supportant des taquets. Plus récemment, des systèmes électroniques ont quelquefois été utilisés. De nos jours, la technologie a rendu possible l'exécution de morceaux de musique très complexes sur des carillons, la seule limite étant la gamme de cloches disponible. De tels concerts sont particulièrement populaires en Belgique et aux Pays-Bas.

Tam-tam
tambour cylindrique africain, amérindien ou oriental, composé d’une coque en bois et d’une membrane en peau ou en plastique, dont la tension se règle à l’aide de tiges.
La taille des tam-tams est variable (entre 15 et 25 cm de diamètre). Fixés sur des pieds réglables, ils sont généralement frappés avec des baguettes de tambour, mais aussi parfois à mains nues. Dans la plupart des cas, leur son est indéterminé, mais il existe des versions accordables que l’on utilise dans des œuvres orchestrales. Les musiciens de jazz font fréquemment usage des tam-tams, en association avec d’autres tambours.
Gong, mot javanais désignant un instrument à percussion formé d’un disque en bronze, généralement suspendu à un cadre.
Le son qui émane du gong est produit en le frappant avec une mailloche. De nombreux modèles ont une bosse centrale (ou dôme), et la plupart d’entre eux ont les bords recourbés vers l’intérieur.
Dans la musique indonésienne, les gongs horizontaux ont de larges bords qui leur donnent l’allure d’un pot. Ces instruments jouent un rôle primordial dans les gamelans, ensembles de percussions très répandus à Bali et à Java.
Les gongs chinois, verticaux, sont beaucoup plus grands et de tonalité indéfinie. Ils sont entrés dans l’orchestre occidental au milieu du XIXe siècle.

Cymbales, instrument à percussion constitué de deux disques fins et convexes en alliage de cuivre et de fer-blanc, que l’on entrechoque ou que l’on frappe séparément avec des baguettes dures ou des mailloches.
Les cymbales produisent une vibration sonore de longue durée et de hauteur indéterminée, dont l’amplitude dépend de la force imprimée au mouvement. Elles sont généralement munies de poignées ou de liens en cuir fixés à l’extérieur. Dans les orchestres de variété, les cymbales sont souvent montées sur un cadre : elles sont actionnées, dans ce cas, par une pédale. On peut également les frapper avec une baguette ou les frotter avec des balayettes.
Utilisées lors de cérémonies religieuses, les cymbales sont connues en Europe dès le Moyen Âge. Il faut cependant attendre le XVIIIe siècle pour que, grâce à l’engouement pour les « turqueries » musicales qui apportent une touche d’exotisme, elles fassent leur entrée dans l’orchestre symphonique. Elles jouent un grand rôle dans les musiques traditionnelles d’Extrême-Orient.
Depuis l’Antiquité, il existe de minuscules cymbales que l’on tient par paire entre le pouce et l’index, servant notamment à marquer le rythme des musiques du théâtre grec.